Pauline Chaponnière-Chaix
(1850-1934)
Fille de Paul Chaix, géographe, et d’Adèle née C. ∞ 1868 Edouard C., un lointain cousin, banquier. Veuve sans enfant en 1878, C. consacra sa vie à l’oeuvre sociale, féministe et humanitaire. Elle entre en 1880 comme élève à la Maison des Diaconesses de Reuilly près de Paris et passe en France une quinzaine d’années comme diaconesse.
Après s’être occupée d’enfants dans une “salle d’asile”, elle prend un service dans une prison pour femmes à Doullens (Picardie). Le travail est épuisant et elle n’y reste que deux ans. Elle est alors désignée pour diriger à Versailles une maison pour jeunes filles protestantes, Les Ombrages. Tout en faisant marcher la maison, elle obtient son diplôme d’infirmière. Mais l’activité des Ombrages la fatigue trop et en 1893 elle doit quitter pour raisons de santé.
A son retour en Suisse, elle s’engage activement dans les mouvements féminins et féministes genevois (notamment à l’Union des femmes qu’elle préside de 1902 à 1905), suisses et internationaux. Elle fait partie du comité d’organisation du premier congrès suisse des intérêts féminins tenu à Genève en 1896. De cette manifestation naîtra trois ans plus tard l’Alliance de sociétés féminines suisses, dont elle est élue deux fois présidente (1904-1910, 1916-1920). Elle préside le deuxième congrès des intérêts féminins tenu à Berne en 1921.
Parlant bien anglais et allemand, ayant noué à Paris et à Genève de nombreux contacts, elle participe aussi activement aux instances du féminisme international et devient présidente du Conseil international des femmes après la Première Guerre mondiale. Dès 1922, elle siège au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) où elle s’occupe beaucoup de la question infirmière et dont elle est vice-présidente entre 1930 et 1932.
Bibliographie
–Schweizer Frauenblatt, no 12, 1934
-A. de Montet, «Engagement sans retour: Pauline Chaponnière-Chaix», in Femmes d’action, éd. C. Büttiker, 1951, 17-27
Auteur: Martine Chaponnière
Dictionnaire historique de la Suisse, Berne.